Dinner near Bordeaux (Mikulski, Carillon, Bonneau, Grange des Pères, Cheval-Blanc ...)

Champagne Egly-Ouriet Blanc de Noirs (dégorgé en 2011) : 17,5/20
Pain rassis, tarte tatin, pointe d’oxydation. Matière pleine, effervescence en finesse, acidité soutenue. Attendre car le vin mérite de se déployer.
Markus Molitor Riesling Wehlener Sonnenuhr auslese 2016 (AP 49/17) : 16,5/20
Typé Moselle, riche/gourmand mais manquant singulièrement de vibration pour atteindre le niveau des meilleurs cuvées d’enchères, par exemple).

Trimbach Riesling Frédéric Emile 2011 : 17/20
Très Riesling, avec des agrumes, du menthol et une richesse qui m’orientera vers l’Autriche.
Rappel :
Trimbach Riesling Frédéric Emile 2011 : LG16,5/17 – novembre 2013 au domaine
On trouve ici la richesse du millésime sur des senteurs d’eau de vie blanche, de bouquet de menthe fraîche, d’épices, de réglisse (ce 2011, à 13,5°, titre un degré de plus que le 2012). Bouche assez capiteuse (mais pas lourde), corsée, à la fois grasse et tendue. Beau retour acide et zesté en fin de bouche pour un vin précis et prégnant.

François Cotat Sancerre Monts Damnés 2005 : 18/20
Remarquable typicité avec ces fragrances de sureau, de fraise des bois. Riche, concentré et fin, aux subtils parfums. Le nectar persiste en bouche et résiste parfaitement au réchauffement à l’air, ce qui est la marque des grands. Le rapport qualité/prix, comme toujours, est ahurissant.
Rappel :
Sancerre Les Monts Damnés F. Cotat 2005 : 17,5/20 – 30/4/2017

François Mikulski Meursault premier cru Perrières 2005 : 18/20
Vin profond, avec des notes d’ananas, de beurre fondu. L’opulence est contrebalancée par une acidité (et une minéralité) de grande qualité. Attendre …

Domaine Carillon Puligny-Montrachet premier cru Les Perrières 1999 : 17,5/20
Chardonnay plutôt riche, zesté, avec de l’oxydation (caramel) qui le fait paraître plus vieux que son âge. Matière consistante plus que sérieuse toutefois.
Domaine St-Cosme Gigondas Le Claux 2013 : 16,5/20
Un vin solaire tout en finesse, avec une impression marquée de syrah. On peut penser au style raffiné du domaine des Aurelles.
Vin de Pays des Alpilles Domaine de Trévallon 2013 : ED (volatile trop élevée)
Poivron et câpres, impression vinaigrée de pickles. Dommage.

Hubert Lignier Gevrey-Chambertin premier cru La Perrière 2006 : 16,5/20
Pinot noir épicé, assez chaud. Le millésime semble expliquer une matière un peu flottante, éthérée. Possible que le voisinage avec l’Ermita 2006 le pénalise.

Alvaro Palacios Priorat l’Ermita 2006 : 17,5/18
Solaire, confituré, graphité, avec pas mal d’herbes aromatiques. Matière dense, assez farouche mais bien en place. Comme lors du concours Viniteca 2020 (le vin proposé était Mas Doix 1902 Cariñena Centenaria 2016 et nous avions proposé Alvaro Palacios Aubaguettes 2016 goûté au domaine les jours précédents), il y aura des pistes sur l’Italie (Brunello).

Elio Sandri Barolo 2012 : 17/20
Un beau Barolo traditionnel, austère, sur le quinquina et des tannins poudreux. Lui donner du temps.

Vin charentais Les Hauts de Talmont sur Gironde 2018 : 15/20
Lionel Gardrat. Merlot très mûr, joufflu, facile, avec des notes de suie rappelant la syrah ou le carignan.

Bonneau Châteauneuf-du-Pape Réserve des Célestins 2001 : 17,5/20
Expression épicée et confite (pruneau) m’orientant d’emblée sur un vin d’Emmanuel Reynaud, plutôt Fonsalette vu la relative rusticité de la trame. Un vin qui perdra un peu les dégustateurs, avec une acidité marquée pour un caractère terrien pas forcément aimable (comme c’est parfois le cas pour les vins de ce domaine, qui sont plus dans le registre de la puissance que de l’élégance).
Rappel :
Bonneau Châteauneuf-du-Pape Réserve des Célestins 2001 : 17,5/20 – 1/9/2017
Expression figuée, solaire, épicée, un peu sur le fil du rasoir (volatile). Bouche ample, confite, minérale. Un beau flacon, attachant, tout en longueur, dans un style moins enchanteur que Rayas toutefois (on est plus proche du style de Peyre-Rose).

Coteaux du Languedoc Grange des Pères 2000 : 17,5/20
Caractère joliment fumée d’une très belle syrah (Hermitage ?). Matière fine, veloutée, longue. Ce soir, ce vin (de garde) est à la hauteur de sa réputation.

Gérard Peirazeau Clos de la Roche 1999 : ED
Bouchonné.

Margaux Rauzan-Ségla 1986 : 18/20
Comme dans le cas du très réussi Haut-Bailly 1990 rebu récemment, on retrouve ici un vin superbement sculpté, complexe et élégant (la fameuse finesse margalienne ?), déjà goûté plusieurs fois à ce remarquable niveau. Complète et sereine, son équanime longévité défie le temps.

St-Emilion Cheval-Blanc 1998 : 17,5/20
Nez timide, bordelais certes (poivron rôti, herbes aromatiques, graphite, …). Matière dense et longiligne. Un vin qui malgré ses 22 années de vieillissement continue à se livrer peu (et dont il n’est pas simple de deviner le pedigree). On peut considérer que ma note tient compte de ce facteur (ainsi que de ce qui est pointé dans l’utile rappel ci-dessous).
Rappel :
5/4/2015 chez Laurent, cr par Hervé Cuzon :
St-Emilion Cheval-Blanc 1998 :
Nez très bordelais
Vin serré, froid au premier contact. Très sanguin, ce vin semble encore jeune. Vincent est convaincu sur un médoc de 1995. A l’aération, ce vin se livre plus, beaucoup de densité. Très beau vin qui semble quand même trop jeune. 17,5-18/20

Pessac-Léognan Haut-Bailly 1983 : 15 ,5/20
On sait la longévité avérée de Rauzan-Ségla 1986 ou de Haut-Bailly 1990, et nous découvrons ici a contrario un fin fatigué, avec des notes de soja, de fumée pour une matière un peu fluette (St-Emilion ?, Pessac ?). Aurait dû être bu plus tôt.

Sauternes Sigalas-Rabaud 2003 : 16/20
Botrytis évolué, miellé. Le panel gustatif reste assez simple.
Quinta de Ventozelo Porto vintage 1998 : 16/20
Très “vintage lusitanien” mais là aussi dans un mode un peu standard/sucré.

… Et même avant d’aller dormir :
Vaudoisey-Creusefond Pommard premier cru Epenots 2001 : 16,5/20

Great notes as always, Laurent,

That was my experience also with the 1998 Cheval Blanc the one time that I had it (in 2018?). It seemed very promising, but was not giving all that much at the time. Distinctly different from the 1990 (tasted in perhaps 2016). That wine was completely ready for business and so distinctive, unlike any other claret I have tasted.

Thank you, Joshua …
I plan to open Ausone 1998 in september for my birthday (I will be sixty).

We had a great night, with very good friends …
Lucky us …

Btw, I formerly rated Cheval-Blanc 1982 20/20 (twice : april 2005 then june 2006) and I think that Palacios is better and better …
Last visit in march 2020, tremendous …
Priorat Alvaro Palacios Gratallops 2019 : 17/20
Priorat Alvaro Palacios Finca Dofi 2019 : 17,5/20
Alvaro Palacios La Baixada 2019 : 18/20
Alvaro Palacios Aubagettes 2019 : 18/20
Alvaro Palacios L’Ermita 2019 : 19/20