Report by my friend David Rayer …
2008 Agrapart & Fils Champagne Minéral Blanc de Blancs Extra-Brut
Champagne carafe avant service, quasiment aucune bulle au moment du service. Beau nez floral, notes de fruits jaunes, lait d’amande. Bouche plutôt suave, légère, avec une pointe d’oxydation assez marquée, qui indique que le vin est à pleine maturité. Sensation très légère de perlant, plus puissant en fin de bouche. Une sensation de rondeur (pointe de liqueur de mirabelle et de poire), même si ce Champagne est un Extra-Brut et d’un millésime frais. Un Champagne pleinement prêt à boire.
17/20
2009 Marie-Noëlle Ledru Cuvée du Goulté Grand Cru Blanc de Noirs Brut
Bouteille ouverte la veille. Encore une bulle active au moment du service, nez expressif (avec une pointe de pomme), une certaine fraîcheur et des notes d’autolyse des levures. Bouche plus stricte, tendue, saline, le vin a une certaine puissance, mais le tout reste d’une très belle finesse pour une pinot noir d’un millésime riche. La bouche doit encore se fondre, et ce Champagne nécessite encore quelques années de garde. Longue garde prévue.
17/20
2008 Keller Westhofener Brunnenhäuschen Riesling Trocken Abts E®.de GG
Nez assez envoûtant et captivant, avec de fines senteurs exotiques (mangue, fruit de la passion), coco, touche d’abricot, puis à l’aération plus de zeste d’agrumes, citronnelle et menthe confite. La bouche parait initialement large et avec une certaine rondeur, mais le vin se tend au réchauffement, avec une finale sur les zestes d’agrumes et le lime. Le vin ne cesse d’évoluer dans le verre, avec un bel équilibre entre la maturité et la fraîcheur. Vin au plaisir immédiat, qui a tout de même pas mal bougé lors de la dégustation (pas dans le sens amélioration, mais plutôt variations).
17,5/20
2007 J.-F. Coche-Dury Meursault
Un nez d’une expression singulière sur des notes marines et de fraîcheur, fumé, beurre aux algues, embrun, lime et reine-claude. La bouche est encore jeune, tendue, serrée, saline. Le vin n’a pas une grande puissance et est de demi-corps. Finale étirée, avec de la complexité sous-jacente. L’ensemble n’est pas encore prêt, quelques années supplémentaires de garde sont nécessaires pour qu’il se développe, notamment en bouche. Ce vin a même le potentiel d’être encore meilleur à maturité.
17+/20
2011 Pierre-Yves Colin-Morey Corton-Charlemagne Grand Cru
Un vin qui se présente de suite plein et riche, avec une grande complexité aromatique, allant de la poire pochée au beurre frais en passant par les épices douces (badiane, cannelle), le lait de coco et le miel. Bouche intense, puissante mais aussi droite et maitrisée. Grande longueur. L’ensemble est impressionnant, et l’accord avec le homard grillé est magnifique. Un vin qui se livre parfaitement, comme tous les 2011 de Pierre-Yves Colin-Morey, mais ayant encore de très longues années devant lui.
18/20
2008 Domaine A. Rousseau P. & F. Chambertin Grand Cru
Superbe nez de pinot fin, désormais dans sa fenêtre de maturité, avec des notes de griottes, d’épices, de feuille de cola, avec une pointe de pivoine séchée et de betterave fumée. La bouche n’a pas la puissance classique du Chambertin, elle est plutôt légère, de demi-corps et élancée. Petite amertume (impression de sécheresse) de tannins en finale. Autant l’aromatique du vin va encore séduire pendant longtemps, autant cette touche en finale oriente plutôt pour une consommation à court terme de ce vin. Le nez a un net avantage sur la bouche.
17,5/20
2017 Mouriesse Vinum Châteauneuf-du-Pape Pierre d’Ambre
Nez très puissant et grande maturité (le choc est bien sûr d’autant plus marqué qu’il suit un Chambertin Rousseau 2008, plutôt très léger), avec des notes de mûre, de gelée de groseille, de garrigue, de sureau noir et de pruneau. La bouche est puissante, avec des tannins très présents et beaucoup de matière. Le vin manque de finesse et sa finale est marquée par une pointe d’alcool (qui ajoute de la longueur). A revoir dans dix ans ou plus, le vin a tout de même un beau potentiel.
16+/20
2003 Château de Fonsalette Côtes-du-Rhône Réservé
Nez reconnaissable de la famille Rayas, avec toutefois une maturité poussée avec des accents de fruits plus noirs (en plus de la fraise), de réglisse, de garrigue, d’olives noires et de fumé. La bouche offre beaucoup de matière et de puissance, avec une pointe d’évolution un peu plus marquée qu’au nez. L’assise tannique est toujours présente, mais ce qui marque la finale est une sensation assez pointue d’acidité. Cela a plutôt tendance à légèrement déséquilibrer le vin (et explique aussi la note). Un vin à pleine maturité, avec encore quelques années devant lui.
16,5/20
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