Rousset-Peyraguey : a really strange Sauternes ...

Sauternes Rousset-Peyraguey Oxydatif 8 ans Vignoble liquoreux (sic) : (16/20) – 10/8/2020
Notes de figue fraîche, de noix, de sucre de canne, de safran, d’abricot séché, avec beaucoup de miel. Forte volatile accentuant l’acidité du vin (même si la matière est sucrée, épaisse).
On peut penser à Jerez (pour le rancio mais il n’y aurait pas cette acidité piquante, proche de celle d’un vinaigre de cidre), à un Tokaji 6P ou même plutôt à un chouchenn (aromatiquement du moins).
Substance étrange mais intéressante.

To follow :
Sauternes Rousset-Peyraguey de Labore Solis (2010, 2011, 2012)
Sauternes Rousset-Peyraguey Réserve 2008


_Rappels :
Sauternes Rousset-Peyraguey 2003 : 15/20 – 26/6/2010
Miel, abricot, zeste d’orange, safran, gelée de coing (pour penser à une liqueur riche la Loire). Atypique mais sans déviance
aromatique condamnable. Bouche gourmande, équilibrée, impeccable.

Sauternes Rousset-Peyraguey 1985 : 15/20
Une volatile marqué renforce des notes de zeste d’orange, d’iode, de safran, d’abricot, de miel, de menthol.
Bouche assez ferme (tendance tannique et minérale pour certains, métallique pour d’autres). Une réussite pour le millésime, pour une cuvée somme toute originale, qui ne s’abandonne nullement. Un domaine qui a depuis changé d’orientation, avec des fortunes diverses selon mes hôtes bordelais.

Pétillant moelleux Rousset-Peyraguey Intimus 2001 : 14/20 – 15/12/2013
Un vin spécial, très muscaté (sémillon pourtant). Curieux mais je n’en ferais pas des folies.

Sauternes Rousset-Peyraguey Paradosis 2003 : 15,5/20 – 2/8/2014
7 ans de fût d’acacia. Excentrique, sirupeux, pour des saveurs de miel, de sirop d’érable, de zeste d’orange. Pas mal de volatile. Pensé Gaillac (pour le manque de nerf). D’autres ont imaginé du chenin.

Sauternes Rousset-Peyraguey 2002 crème de tête : 16,5/20 – 27/6/2015
Excentrique avec sa volatile marquée et son rancio (incluant épices et clémentine). Le vin s’installera tranquillement dans le verre, dans un style intéressant.
France : Domaine du Rousset-Peyraguey – Sauternes “Réserve” 1990 : janvier 2002 - cr par Pierre Citerne (PC)
DS15 - LG 14,5 – PP14,5 – PC14,5/15

  • Présentation inhabituelle pour un Sauternes de dix ans : ambré orangé.
  • Nez puissant, oxydé ; les notes d’orange et de figue confites, de fruits secs, de marc évoquent un Rivesaltes ou une mistelle…
  • Bouche très parfumée, dans le même registre oxydatif (orange confite, quinquina, noix), matière puissante mais rustique, alcooleuse. Un vin étonnant, peu typé Sauternes.
    _
    Sauternes Rousset-Peyraguey Sélection 2007 (vin de voile) : 18/20 – 8/1/2018

Pour info :
Sauternes d’Arche-Pugneau 2003 (11 ans de fût) : 18/20 – été 2017
Un vin très singulier, très riche, mêlant dans un rancio racé/complexe des senteurs intrépides de sirop d’érable, de fève de tonka, de pâte de coing, de café, de raisin de Corinthe, de banane flambée. On peut alors imaginer déguster un Layon, un Tokaji (essence aszu), un Malaga, une cuvée ukrainienne de Massandra, un vin santo toscan … voire une bière en version imperial stout. Longueur remarquable, avec un formidable soutien acide. A essayer, comme on peut essayer les approches de Rousset-Peyraguey ou du cru Barréjats (cuvée andalouse). Extasiant.

Tres interessant , but I never heard of them

I keep a list of “natural” wines which allows me to remember this UFO (only made in 2006, I think) :
Vin de Table (VdT) Maugey le Jean-Marc Vin de la liberté 2006 : 16/20 - 9/6/2012
300 grammes de sucre résiduel, 7,5° d’alcool. 80% sémillon, 20% sauvignon.
Nez de sémillon rôti (abricot, figue, safran, thé) exprimant par la même occasion la teinture d’iode, le pansement, le clou de girofle (ces notes étant éliminatoires pour un producteur de Sauternes qui déguste avec nous – il dénonce là un vin écorné/martyrisé, iodé, défectueux – pourriture grise ?). On voit encore ici, après les vins de Prüm, de François Cotat et la verticale du Clos Sainte-Hune que la notion de défaut (taux de soufre, caractère oxydatif/oxydation, pureté aromatique, …) n’est pas absolue.
Richesse superlative et équilibre invraisemblable pour ce vin girondin (St-Germain du Puch) que j’aime bien, pour ma part.

Sauternes Rousset-Peyraguey Réserve 2008 (demi) : 15/20 – 16/9/2020
Approche anthroposophique certifiée biodynamique et méthode biologique certifiée Ecocert et Dynamis. Trace de dioxyde de soufre provenant des sulfures naturels des minéraux volcaniques. Ni filtré, ni collé, il est vinifié sous la constellation du bélier.
Spécial avec ses notes de crème de marron, d’abricot, de miel, de nèfle et surtout de papaye en conserve (un réel aspect émétique qui peut dérouter). Bouche grasse, alcoolisée, originale, manquant un peu d’énergie.

Rousset-Peyraguey De Labore Solis NM (50 cl) – 14,5 – LG15,5 - 6 septembre 2020
Fruit jaune anisé, caractère viandé sans grande sensation de rôti noble, café froid, curry…cette bouteille apatride et hors du temps (assemblage 10-11-12) interroge. Au-delà des quêtes stylistiques et/ou existentielles, la puissance somme toute modérée n’est pas très convaincante pour le lieu.

The beauty of Sauternes is you don’t really need to go value hunting/exploring outside top names as outside of Yquem and Doisy-Daene Extravagant they all offer great value if you enjoy dessert wines.

Sauternes is less and less sold … and even tends to disappear …