Dinner in Pessac-Léognan with great wines (Allende Aurus, DRC Echézeaux, Las-Cases, G. Mascarello, ...)

Another great evening/night with my friends …

Champagne Veuve Clicquot 2002 : 18/20
Complet, savoureux, fin, très long … on se délecte.

Champagne Ruinart Dom Ruinart 1990 : 18,5/20
Superbe évolution de chardonnay (curry, agrumes, miel, menthe, …). J’entends parler d’une évocation aromatique chablisienne. On se régale ici d’un Champagne d’une remarquable vitalité. C’est je crois la quatrième fois que je goûte cette magnifique cuvée, qui impose la patience.

Domaine William Fèvre Chablis Grand Cru Vaudésir 2002 : 16/20
Evolué, boisé, caramélisé … pour un travail en lourdeur souvent trouvé à une époque sur des vins sur-sollicités en Côte de Beaune. Concentré mais nonchalant (et ennuyeux).
François Cotat Sancerre Monts Damnés 2008 : 16,5/17
Chavignol évident en raison de cette note prononcée de sureau (de melon, aussi). Vin très jeune, strict, marqué par une acidité inhabituelle pour le domaine (pensé Vatan Clos la Néore 2013 pour le coup).

Domaine des Aurelles Coteaux du Languedoc Aurel blanc 2010 : 15,5/20
Cuvée alcoolisée, amère, balsamique, terpénique. Pas facile à situer (Lopez de Heredia ?, maccabeu en Roussillon ? Emmanuel Reynaud ?, clairette sur Bandol ou Palette/Simone ?, …). L’amertume oriente aussi vers la marsanne. Pas mal mais un certain manque de personnalité.

Domaine Vernay Condrieu Chaillées de l’enfer 2007 : 17/20
Contrairement à ce qui s’est passé lors du concours Viniteca de mars 2020 (Terrasses de l’Empire 2017), le cépage me saute ici au nez. Arômes puissants et affriolants pour une matière savoureuse, jeune, très nette, persistante, grasse mais sans lourdeur.

Bonneau du Martray Corton-Charlemagne 1995 : 18,5/20
Très grande expression de chardonnay, rendue radieuse par l’âge. Goûts concaténés assez irrésistibles. Evidemment, le vin résiste magnifiquement au réchauffement dans le verre.

Domaine Bouchard Meursault Genevrières 2008 : 17/20
Jeune et résolument fruité (mandarine, ananas Victoria, citron), valorisé par un agréable tonus corsé.

St-Emilion St-Georges Côte Pavie 1947 : 16/20
Fumet de très vieux Bordeaux (bouquet garni, soja mais sans trop, poivron, réglisse, havane, truffe, …). La matière est fatiguée, tenue par l’acidité. Elle n’a pour autant pas dit son dernier mot puisque le vin lègue ici un message certes ténu mais étonnamment stable et finalement pas disparu.

Finca Allende Rioja Aurus 1996 : 17,5/20
Boisé, concentré, doté d’un grain magnifique. J’entends autour de moi des pronostics de syrah qui ne m’inspirent pas. La trame est décidée, goûteuse, longue. Belle approche du cépage traduisant une réelle maîtrise de la puissance tannique du tempranillo, puissante mais tout en élégance (je pense alors plus à Bordeaux ou à un vin du Levant espagnol à base de monastrell).
Giuseppe Mascarello Barolo Vigna Santo Stefano di Perno 2003 : 17/20
Inévitable hésitation entre nebbiolo et sangiovese. Fleurs, cerise et quinquina escortent, entre autres une matière de grand maintien, peu évoluée (la prestigieuse cuvée Ca d’Morissio 2003, dégustée 2 fois, est un monstre …).

Haut-Piémont La Prevostura Lessona 2011 : 15/20
Pur nebbiolo, curieusement boisé/coco. Tannins poudreux mais j’attendais beaucoup plus de cette bouteille (l’ordre de passage ne lui est certainement pas favorable).
Rappels et pour info :
a. La Prevostura Coste della Sesia Muntacc 2011 : 17/20 – 3/9/2019
b. Lessona La Prevostura 2011 : 16,5/17 – 27/3/2016
c. Confinement 2020 : La Prevostura Bramaterra 2011 : bien mais sans l’éclat fin du Lessona 2011
d. Novembre 2015 – visite au domaine avec Maxime :
La Prevostura Coste della Sesia Muntacc 2011 : 15,5/16
Mandarine, épices, quinquina, fraise. Agréable personnalité pour une matière sapide, riche mais équilibrée.
La Prevostura Bramaterra 2011 : 16/20
Le profil est nettement plus terrien (dans le sol), avec de la jacinthe. Belle expression, relativement riche également, séveuse, virile, sauvage. Rugueux mais pas si rustique.
La Prevostura Lessona 2011 : 17/20
Excellente production sur ce Lessona, tout en goût, aérien. Fraîcheur fruitée, floralité et finesse de trame sont là pour nous régaler sans réserve.

Pauillac Léoville-Las-Cases 1989 : 18,5/20
Illustratif grand Bordeaux de garde, commençant à peine à se dévoiler. Senteurs caractéristiques : cassis, cèdre, santal, réglisse, graphite, bouquet garni, …. Trame solide mais distinguée, légèrement organique (on pourra penser à Latour). Du grand art …
Rappel :
Février 2005 – Verticale Léoville-Las-Cases – verticale chez IVV Toulouse (cr par Miguel Sennoun)
Léoville Las Cases 1989 :
DS17,5 - MS17,5/18 - PC17,5 - JP17,5. Note moyenne du groupe : 17,5 - Prix : 103 €
Niveau : mi goulot.
Robe grenat assez jeune.
Nez expressif et d’une précision remarquable. Une sensation de saveurs confites rappelle un pot de mélasse tandis que fumée et zan dominent l’ensemble.
Très belle attaque, et profondeur du fruit intense. La structure se tient du début à la fin, et bien que la longueur ne soit pas exceptionnelle le plaisir procuré et la gourmandise sont énormes.
Le 89 présente une structure et une précision des arômes supérieures au 90. La matière est bien mature. Il a encore beaucoup de potentiel et semble très jeune.

Domaine Peyre-Rose Coteaux du Languedoc Clos des Cistes 2005 : 16/20
Syrah confite, avec des notes de garrigue. Le travail est soigné mais l’expression (trop jeune ?) manque un peu d’élan.

Clos des Truffiers Coteaux du Languedoc 2007 : 15/20
Cette cuvée ambitieuse produite en exercice de style par le domaine de la Négly (découverte sur le millésime 1998) semble rester fidèle à elle-même. Le profil est grandiloquent, saturé, encombrant (on peut s’imaginer en Australie).

Gérard Mugneret Chambolle-Musigny 1er cru Charmes 1993 : ED
Bouchon.
Domaine de la Romanée-Conti Echézeaux 2010 : 18/20
Vendange entière, betterave fumée, senteurs très jeunes de beau pinot. Matière élégante, tranquille, leste, offerte malgré son potentiel de garde, se dégustant avec une certaine évidence …

Sauternes Haut-Bergeron 1989 : 17/20
Je retrouve ici avec plaisir le joli vin botrytisé bu il y a quelques semaines (merci Miguel). L’évolution est présente (miel, abricot sec, baklava), l’acidité réconfortante et il y aura plusieurs pistes évoquées (Hongrie, Layon Sauternes).
Château-Chalon Marius Perron 1976 : ED
Cette cuvée bouchonnée n’est pas la cuvée « vigne aux dames ».

Domaine Macle Côtes du Jura 1986 : 15/20
Citronné, épicé mais peu déterminé.

Taylor Porto LBV 1985 : 16/20
Très lusitanien, avec pas mal d’alcool. L’expression manque de complexité pour réellement retenir l’attention.

Attila Aranyos – 5/9/2020 :

Un superbe repas bien arrosé :

Champagne Michel Devitry Brut : 16,5/17
Belle surprise que ce champagne plus tout jeune, savoureux (pomme, miel, agrumes, fumée). Imaginé Gatinois 2002.
Tokaji Szamorodni Obzidian Bormanufaktura 2007 : 16/20
Impression de macération, pas mal de volatile augmentant l’acidité, Matière grasse plutôt réussie sur des goûts de coing, chouchen, fumée.

Hongrie Robin Revolution Wine Z Robin Hood 2015 : 15/20
Attila annonce un Furmint alors que je vois un chardonnay de qualité correcte.

Guillaume Gilles Cornas « Nouvelle R » 2018 : 17,5/20
Elégance diaboliquement fruitée, florale et épicée de Côte-Rôtie (cassis, fleurs, bacon, bâton d’encens, graphite. Bouche pure, particulièrement fine, équilibrée par une acidité noble et longue.
Pour info :
Cornas Guillaume Gilles Nouvelle R Rieux 2017 : 17,5/20 – 14/10/2019
Pur, net, fin, élégant en diable … Remarquable.

Château d’Arlay Côtes du Jura 2013 : 15,5/20
J’imaginerai Haut-Piémont, Langhe ou Sicile (Frappato ou Nerello Mascalese) ou bien encore, au fil des dénégations, un sciacarello. Robe pâle (le vin associé les 3 cépages rouges complémentés des 2 cépages blancs). Note de griotte, de fraise, de graphite, d’épices, de marc aussi. Sensation de vendange entière pour une trame assez ténue.

Lapierre Morgon 2017 : 15/20
Non filtré, légèrement sulfité. Pensé pinot noir (griotte, réglisse). Noter que ce vin déjà viandé semble prématurément évolué et se montre fragile à l’air, développant peu à peu des goûts de pomme blette (mêmes symptômes récemment pour Antoine Liénhardt et Julien Guillot) qu’il convient d’éviter en le buvant vite.

Imre Kalo Zöld Veltelini (Grüner Veltliner) “millésime inconnu”: 18/20
Bouteille sans étiquette, comme il se doit. Ce vin orange vraiment puissant se met en place peu à peu dans le verre avec des parfums complexes trépidants : sucre roux, abricot, coing, miel, épices, zestes, …. J’ai l’impression qu’il conserve une pointe de sucre résiduel. Massivité, caractère, beaux amers, gourmandise longuement gardée en bouche …
Angelo Germano Barolo Rué 2015 : 17,5/20
Très beau style à l’ancienne, tant du point de vue des arômes que de la structure. Découverte et rapport Q/P.

Echezeaux Bouchard Père et Fils 2008 : 16/20
Touche lactique pour une réalisation de qualité mais pas tout à fait à la hauteur du pedigree. Bonne acidité et volume respectable mais le vin semble simple dans cette crispation. Pas certain qu’il puisse donner plus dans le temps.
Médoc St-Saturnin cru bourgeois 2005 : 16,5/20 → discovery
Arnaud Tramier produit donc sans surprise un vilain petit canard hors des sentiers battus. Le végétal (poivron) est bien intégré. Dense, jeune, à attendre. Peut-être un poil plus rustique que le Brane-Cantenac 2005 qui sera bu le lendemain.

Bairrada : Caves Sao Joao “Frei Joao” 1996 : 15,5/20
Citron confit, notes balsamiques, acidité pour penser à Lopez de Heredia. Expression stricte, curieusement muette.
Rappel : décembre 2016 (cr par Atila Aranyos)
17. Bairrada : Caves Sao Joao “Frei Joao” 1996
(45% Bical, 25% Chardonnay, 10% Maria Gomez et Sercial)
A l’ouverture : DS17 - PR17,5 - CDC16,5 - PS16,5
Après 5 heures d’aération : DS16,5 - LG16 - MS16,5 - AA17
Prolixe, balsamique et résiné (cèdre, pin, thym, miel de lavande, citron confit), voire pétrolé (aspect riesling signalé en soirée), vin riche en goûts, frais, salin, traçant, s’imposant par son équilibre, sa distinction, sa longueur…

Royal Tojaki Tokai 6P 2013 : 17,5/20
Le grand millésime explique un vin puissant et assez fermé. Goûts encore un peu en retraut (mirabelle, coing, citron vert, …) et équilibre de classe. Attendre (on le verra aussi le lendemain sur le 6P 2013 d’Arpad Hegy).
Lazio Casale del Giglio moscato passito Aphrodisium 2016 : 16,5/20
Muscat élégant, un peu comme s’il s’agissait de la cuvée Victoria d’Ordonez sur Malaga.
Angelo Germano Chinato Gatorosso : 16/20
Très beau Vermouth sans concession, pour des goûts décidés et digestifs de badiane, d’agrumes cloutés à la girofle.

un soir? Vous buvez très bien. Merci.

J’aime beaucoup Bonneau du Martray mais le prix est trop augmenté et le risque d’oxydation prématurée est aussi grande maintenant.

Two evenings and the report of the third one is coming.
This Bonneau du Martray Corton-Charlemagne 1995 was unquestionable.

Btw - july 2017 in Oporto :
Bonneau du Martray Corton-Charlemagne 1995 : 18,5/20
Sans surprise, un “Côte de Beaune” haut de gamme, minéral, concentré et fin, prêt à boire. Pensé Grivault Clos des Perrières.

You need to invite me next time you’re having dinner in Porto! [wink.gif]

Why not. :slight_smile:
Actually, we were dining at Quinta da Colmaça (Sao Joao da Pesqueira), you might know it.

I had a wonderful Quinta da Colmaça Vintage 2006 yesterday (my friends, blind, thought Taylor or Do Noval).

Quinta da Colmaça is close to Quinta do Javali … spectacular stiff landscapes …

I have never been a particular fan of Las Cases but 1989 is one of the great exceptions. Nice note

Among my very best wines through times : LLC 1990 (19/20), LLC 1988 (18,5/20)

I have always found it extracted, and lacked any real joy. The major exception was 1996, but having been to a few verticals, I left disappointed. I know it has its lovers, but I will always take Pichon Lalande, and it’s half the price.

Las Cases is closer to Latour than to Lalande. Both need a lot of time.
I also like Lalande (and Barton).

In confirmation, I have kept a great TN about Las Cases 1996 :
Léoville-las-Cases verticale - january 2005 (2001/1945) :
6. Léoville Las Cases 1996 :
DS18,5/19 - MS19.
Robe très jeune et presque noire, opaque, profonde.
Nez superlatif de cassis, cèdre, épices, tabac blond et de cuir avec des touches de graphite. Complexité absolue. Et ce n’est que le début !
Bouche fruitée, intense, pleine avec des notes d’orange. Fraîcheur, puissance, volume et longueur folle. Un vrai monument car la présence en bouche est rare.
L’équilibre et la grande classe se combinent dans ce vin qui n’est qu’au début de sa très longue carrière. Exceptionnel sur un style résolument différent du 2000.