Le dîner :
TERRINE DE FOIE GRAS
SASHIMI DE THON, PULPE D’AIL NOIR AU SOJA, POIVRE
MORILLES A LA CREME
ASPERGES, RHUBARBE, JUS D’ORANGE
CEVICHE DE MAQUEREAUX
TRUITE FARIO, POMMES GRENAILLES
PATE EN CROUTE, CHUTNEY FRAISE/OIGNON ROUGE
DECLINAISON DE POULET FERMIER, CUISSES EN BALLOTINES, FILETS ROTIS, CHAIR DES CARCASSES CONFITE ET BLE TOSCAN (PACINA)
COTE A L’OS
COMTE 30 MOIS ET ESTIVAZ
ANANAS ROTI, MIEL, CORIANDRE
FRAISES
Les vins :
Dauvissat Chablis 2015 : 16,5/20
Mûr et acide, solide, attendre.
Egon Müller Riesling Scharzhofberg Kabinett 2016 (AP 2/17) : 16,5/20
Ferme et acide. Trop jeune évidemment. Un côté Schweppes. Pensé à J.J. Prüm.
Champagne Marie-Noëlle Ledru Cuvée du Goulté GC brut 2008 : 17/20
Blanc de noirs. Solide, tendu, de garde.
Pour info :
Champagne Marie-Noëlle Ledru Grand Cru (Ambonnay) Brut Nature 2008 : 16+/20 – 21/6/2018
Fermentaire, encore un peu grossier. Puissance au rendez-vous pour un champagne à attendre 10 ans en cave.
Champagne Dom Pérignon 1970 : 17,5/20
Arômes rappelant Joliette ou Foreau. Un brin d’effervescence pour détromper. Encore jeune, peu rancioté.
IGP côtes catalanes Gauby La Roque 2012 : 16,5/20
Très « vin orange ». Pensé au sylvaner d’Arthur Bohn.
Vouvray Huet Clos du Bourg 1971 : 17,5/20
Magnifique évolution (rhubarbe, citron vert). Encore jeune, aromatiquement. Sérénité, grand goût.
Hermitage blanc Chave 2000 : 17,5/20
Opulent mais pas ampoulé. Pensé à Rayas ou Beaucastel. Les senteurs rappellent un peu le chardonnay et trahissent utilement la marsanne.
Rappel – 10/5/2007 – verticale Chave blanc :
Hermitage blanc Chave 2000 : 16,5/20 - 10/5/07
L’olfaction est ici plus simple. Elle aligne des senteurs de jaune d’œuf, de beurre, de paille, de champignons, d’amande, d’oseille, de cire. L’expression est charnue mais moins complète que celle du 2001 (qui s’avère plus racé en termes de finesse et de complexité).
G. Mascarello Barolo Monprivato Riserva Ca d’Morissio 2003 : 19/20
Racé, élégant, très long … classe mondiale. Imaginé le Monvigliero de Burlotto.
Rappel – verticale G. Mascarello – 2/12/2016 :
22. Giuseppe Mascarello : Barolo “Monprivato Riserva Ca d’Morissio” 2003
DS17,5/18 - PR18+ - LG18 - MS18 - FM18 - AA18,5 - MF17,5
On décèle un énorme jus minéral dans ce 2003, très structuré, encore très jeune, inaltérable. Longue garde prévisible. J’avais trouvé le 2004 (18,5/19) un peu plus délié/radieux et d’une jeunesse complexe il y a quelques années (dans le style de Rayas).
Paul Dumazet Cornas cuvée Charlemagne 2012 : 16/20
Cassis, chlorophylle, poivre. Un peu trop de rondeurs (impression sucrée).
St-Emilion La Mondotte 1999 : 15/20
Riche, corsé, truffé. Ambitieux (et un peu californien dans l’âme) mais la finale est un peu sèche. Me vient à l’esprit Lafontaine, la grenouille, le bœuf …
Châteauneuf-du-Pape Pignan 2001 : 18/20
Tout Reynaud dans cette bouteille de grand caractère (et en effet peut-être plus Pignan, aux accents balsamiques, que Rayas).
Prieuré-Roch Vosne-Romanée Les Clous 1999 : 18/20
Frivolité, sensualité. L’élégance d’un grand Chambolle. Bouteille dévoilée, le style « nature » du domaine est bien là.
Pomerol Vieux-Château-Certan 1985 : 18/20
Superbe évolution racée, imaginée sur Léoville-Barton 1996. Bel Air Marquis d’Aligre sera aussi évoqué.
Marius Perron Château-Chalon la vigne aux dames 1978 : 18/20
Elégant, ravissant, pour une tenue en bouche impeccable. J’ai pronostiqué Macle.
Pour info :
a. Château-Chalon Marius Perron la vigne aux dames 1979 : 16,5/20 – 11/10/14
Beau rancio, avec du velouté.
b. Château-Chalon Marius Perron la vigne aux dames 1976 : 17/20 – 11/10/14
Très sotolon aussi, mais plus vertical/acide que le 1979.
Sauternes Château de Fargues 1990 : 18/20
Classe sauternaise, très nette. Epices, orange confite.
Porto Dow’s 1985 : 18,5/20
Ce vin est donc toujours aussi magistral. La puissance est là mais sans brutalité et le vin se déguste avec un immense plaisir en cette fin de repas.
Rappels :
a. Dow’s 1985 : 18/20 – août 2008, dans le vignoble :
Animal, mûres, havane, lard fumé, goudron, amande, minéral, camphre, sous-bois. Puissant, racé, farouche, avec une énorme tenue (de la prestance). Reste soyeux mais plus en registre « extrait sec ».
b. Eté 2017 – Quinta do Bomfim :
Dow’s 1985 : 18,5/20
Puissant, sur un festival de senteurs pures : fruits secs, fumée, tourbe, graphite, goudron … Subtil pour autant. On le dira minéral (accroche et relief remarquables), comme le style de la maison le veut.
Vial-Magnières Banyuls Al Tragou 1985 : 18,5/20
Bravo Maxime. Il fallait bien cette cuvée exceptionnelle pour passer après Dow’s. Lustre, ampleur. Pensé au sublime tawny 20 ans de Gaivosa.
Rappel :
24. Domaine Vial-Magnères : AOC Banyuls ’’Al Tragou’’ 1985 – cr par Philippe Ricard – 23/3/2018
A l’ouverture : PR19,5 - PS18,5
Après 5 heures d’aération : LG19 - CDC18 - MS19 - FM18,5
Autre vin superlatif, irradiant, animée d’une énergie colossale mais jamais violente, un vin pénétrant, remarquablement construit, tendu, livré avec une finesse rare. Grande maturité de corps comme de parfums (zan, fumé, cèdre, cerise kirschée, fraise écrasée, vanille, épices), rayonnement solaire tempéré par la fraicheur marine (sel) et camphrée. Encore une parenté aromatique avec Madère ; encore un très grand vin !